CHRONOLOGIE
Histoire de la naissance d’un village
PALÉOLITHIQUE :
Peu de preuves d’une installation humaine dans ce petit secteur. Pas de preuves archéologiques connues, des trouvailles fortuites d’outillage lithique rares.
NÉOLITHIQUE :
Présence humaine attestée, au néolithique final, la culture Arténacienne -2600 -2200 est bien représentée par des vestiges encore présents sur le territoire : le dolmen de PeyreBrune et la grotte sépulcrale des Barbilloux. Le dolmen est le lieu d’inhumation des Néolithiques, ensuite il sont incinérés et les restes stockés dans une grotte sépulcrale.
AGE du BRONZE :
Après les peuples néolithiques arrivée des Ligures ( Bronze final) très vite remplacés par les Ibères.
AGE du FER :
Du nord arrivent les Celtes >> “les Gaulois”, ici le peuple des Pétrucores (quatre peuples, quatre clans) s’installe dans le pays qui deviendra le Périgord, c’est pratiquement la limite de la colonisation des Celtes, au sud les Ibères deviendront les Aquitains. Le Tumulus du Ventadour est un possible lieu d’inhumation d’un personnage de l’élite celte, tout proche à Longecote à quelques dizaines de mètres du Salembre il y a un autre tumulus, le Tumulus de Longecote.
GALLO-ROMAIN :
Au milieu du 1er S avant J.-C. début de la colonisation Romaine, par choix, ( les Pétrucores commercent avec les Romains et les élites adoptent leur mode de vie) et aussi par contrainte ( Passage des troupes de César en Périgord commandées par Crassus ).
Après soumission et assimilation le territoire rentre dans la province Aquitaine, au 1er S. Construction de Vesone (Civitas des Pétrucores) et mise en valeur du territoire et des terres arables dans la vallée du Salembre ( déjà exploitées par les Pétrucores ). une Villa à Bonnet, peut-être une villa à Vitrac, un four de potier à Vitrac, des voies de communication entres les peulpes gaulois sont réhabilitées et développées : sur notre territoire Chausse-Vieux, la Pouge et de nombreuses voies à usage local. Des vestiges d’un monument romain sont signalés par Taillefer ( P. Barrière ) aux sources de Salembre. Tout cela apporte richesse et prospérité dans notre vallée.
Au IIIe S ça se gâte, les Alamans et les Francs ravagent la région.
En 418 le territoire passe sous le contrôle des Wisigoths pendant près de cent ans.
Début de la christianisation dans les campagnes avec les premières “Maisons” de religieux, création d’un lieu de prière et d’évangélisation à Seyssac: ( Chapeau Rouge ? futur monastère ?).
Dans l’histoire hagiographique de Saint Cybard il est indiqué qu’il a vécu 5 ans au monastère de Sédaciacum au début du VIe S. cela indiquerai la présence d’un centre religieux à Seyssac à la fin du VeS
LE HAUT MOYEN AGE :
VIe S :
En 507 Clovis et les Mérovingiens sont maîtres de la région. Rétablissement de l’orthodoxie du christianisme qui remplace l’arianisme des wisigoths.
Naissance de Aguilinius à Léguillac contemporain de Astérius de Puy de Pont (560 – † 640), deux disciples de Héparchius le futur Saint-Cybard (504-† 581), tous trois sont ermites évangélisateurs, ils sont issu de familles romaines ou gallo-romaines propriétaires de riches domaines, Ils ont également fait un séjour à des périodes différentes au monastères de Seyssac ( Sessac – Sédaciacum). Ensuite Aguilinius a aménagé son ermitage dans le vallon du Noir près de la fontaine qui deviendra miraculeuse pour les chrétiens. C’est dans ce vallon que s’installera le village et à la source du Noir plus tard l’abbaye du Grand Boisset.
VIIe S :
Le Périgord entre dans le Royaume Franc de Dagobert et en 630 il fait partie du Royaume de Toulouse commandé par le Duc d’aquitaine nommé par le roi franc.
Fondation de la paroisse de Saint-Aquilin : pouvoir religieux, premières maisons du village autour du premier lieu de prière proche de la fontaine et de l’ermitage qui deviennent sacrés pour les nouveaux chrétiens.
VIIIe S :
En 725 invasion des Sarrasins ( Maures) musulmans, ils passent par ici, la vallée du Salembre. Charles Martel les stoppe à Poitiers et les repousse vers l’Espagne, les Sarrasins repassent par là.
Martel en profite pour soumettre et coloniser l’Aquitaine. Guerre de vingt ans contre le Duc d’Aquitaine Waifre ( Mérovingien ) installé à Périgueux, Waifre se retranche dans la Double, Pépin le Bref le fait assassiner. La région passe sous la coupe des Carolingiens.
Mise en place du pouvoir carolingien, création d’un lieu de pouvoir civil et militaire où s’installe un Viguier, se lieu deviendra la Vigerie.
Charlemagne pour aller en Espagne en découdre avec le Musulmans, passe par le Périgord , il nome Vidbod Comte du Périgord. Au retour des guerres sarrasines en passant les Pyrénées il se fait accrocher par une troupe d’Aquitain ( Vascons > Gascon > Bascons > Basques ) commandés par Loup qui voulait venger son père Waifre, ……..et pour venger la mort de Roland Charlemagne fit exécuter les Aquitains rebelles.
IXe S :
Le siècle des Normands, de 841 à 1018 les vikings font de nombreuses incursions et pillent la vallée de l’Isle et sa région.
En 866 Charles le Chauve nome Vulgrin comte du Périgord. ( son descendant deviendra Wlgrin dit Taillefer premier comte héréditaire du Périgord.)
En 869 un tiers de la population des campagnes meurt de famine et de froid
Xe S :
950 début du pèlerinage de St Jacques qui passe dans notre région, c’est la route des cagots, le chemin des lépreux qui passe par la vallée du Salembre et par St Aquilin. En 980 Frotaire évêque de Périgueux dans le but de lutter contre les invasions et les pillages répétés des Normands commande la construction de fortifications de défense et de surveillance dont le fort de Crognac tout proche sur l’Isle. Il est également à l’origine du creusement de souterrains et de silos pour la cache, la sauvegarde et la protection des biens ( production agricole, artisanale etc …) et parfois des personnes. Dans notre vallée ces souterrains s’appellent des cluzeaux, à St Aquilin ils sont au moins au nombre de sept connus et répertoriés. (1)
Avènement de la dynastie Capétienne en 987
LE MOYEN AGE :
XIe S :
Construction de la première église romane . De cette église d’origine on peut encore deviner des fondations et à l’intérieur les restes de l’évacuation de la cuve baptismale. Les vestiges de la porte des mort sont mieux conservés et encore visibles dans le mur sud à l’extérieur, cette porte des morts ou veyrine est un dispositif rituel de ” passage ” des morts vers l’autre monde ou de ‘’passage à travers’’ des vivants dans un but de guérison, rituels hérités d’antiques pratiques païennes tolérées par l’Église romaine du moyen age et plus tard.
A cette époque on va construire des castelets en bois et torchis sur les hauteurs pour montrer la puissance du seigneur local, le but affiché est de protéger les biens et les personnes présents sur le domaine. Si les mamelons choisis pour construire ces castelets ne sont pas assez imposants on va édifier des buttes artificielles sur lesquelles s’installent ces petits châteaux. Ce sont les mottes castrales, ces ensembles sont en fait des ‘’fermes’’ fortifiées, elles tirent leurs revenus principalement de l’agriculture, stockage des récoltes, des produits artisanaux et servent de protection aux travailleurs qui sont au “service” du maître des lieux, il est aidé des quelques soldats, ces mottes médiévales sont bien connues dans toute l’Europe. Les trois éléments emblématiques constitutifs de la motte castrale sont : la motte, élevée si possible, la palissade de bois et de terre avec des fossés et le donjon de bois et de terre, parfois on a rajouté un élément souterrain : le cluzeau. Ces châtelets sont rapidement construits avec des matériaux faciles à trouver localement.
A St aquilin on a repéré au moins deux mottes castrales situées sur les hauteurs pour surveiller la voie du Salembre et pour contrôler les bonnes terres alluviales mises en culture dans la vallée et les valons. La Motte de la Vigerie ( le lieu de résidence du Viguier carolingien ) qui fait face à la motte castrale du Reyssidou, située sur le chemin de Seyssac, cette dernière deviendra le Repayrium de Ressidou (en1471) puis le château de Belet ( Beletum 1495)
Une agglomération se forme autour de l’église. Le développement d’un village est subordonné aux échanges commerciaux qu’il peut entretenir avec l’extérieur. Cela implique une production et un excédent agricole : grains, fourrages, fruits, légumes sec, élevages divers et surtout vin déjà présent chez les Gallo-romains, une production artisanale : terre cuite (Vitrac) , toiles, cordages (Chanvre), cuirs, récolte de minerai de surface et production de fer, (mâchefer à Seyssac), exploitation du bois.(2)
XIIe S :
Première mention écrite de Saint Aquilin : “ Donum factum ante vitream Sancti Aquilini “ en 1129 dans le cartulaire de Chancelade
(1) Les cluzeaux de la vallée du Salembre en Périgord. (2) Chantérac des temps anciens.
Le GRAHAL du Salembre le 01/08/2022